Bourgueil restaure le labour à cheval le temps d’un concours

>Société|François-Xavier Rivaud| 29 juillet 2018, 11h02 |0 - Nouvelle République

Ce concours était une première en France. LP/François-Xavier Rivaud - Jean-François LAFON et son étalon

À Bourgueil (Indre-et-Loire) se tenait samedi 27 juillet un concours de labour à cheval devant 400 personnes, impressionnées par la puissance de l’animal.

Le clos de l’abbaye à Bourgueil (Indre-et-Loire), berceau historique des vins de l’appellation, semblait être revenu plusieurs siècles en arrière le temps de quelques heures. Dans ce paysage de carte postale, des chevaux de traits à l’encolure puissante étaient de corvée toute la journée de samedi. Organisé par le syndicat des vins de Bourgueil, le concours de labour à cheval a réuni environ 400 personnes.

« Nous souhaitions transmettre au plus grand nombre ce savoir-faire ancestral, respectueux de l’environnement », explique Alexis Caraux, directeur de la maison des vins de ce vignoble, qui compte 25 % d’exploitants bios ou en phase de conversion. Venues de Tours avec leurs parents, mus par la curiosité de découvrir cette pratique séculaire balayée par des décennies de mécanisation, Nina et Jeanne, 7 ans, avaient des étoiles dans les yeux devant Lulu, un immense percheron pesant près d’une tonne, qui suivait docilement les instructions de Jean-François Lafon, l’un des huit participants.

À leurs côtés, leurs parents écoutaient Hervé Ménard, à la tête d’un domaine de 7 ha, qui a acheté en 2011 son premier cheval pour régénérer les sols et désherber ses vignes, présenter l’intérêt de cette technique. « Au lieu d’investir dans du matériel très coûteux, je me suis lancé avec un ami. Le labour à cheval prend plus de temps, mais cela permet de passer dans des endroits où la machine ne peut pas aller », assure le vigneron, également organisateur de la manifestation, qui devrait être conduite chaque été.